Journalisme: Sofien Khanfir & Lynda Naoui

« Je préconise la motivation à l’expérience, c’est à dire que je préfère recruter des gens sans réelle expérience mais motivés que ceux ayant peu ou pas d’expérience mais moins motivés. La motivation peut faire la différence entre les candidats… »

Anis Allani

Introduction

Anis Allani est un ingénieur en génie informatique d’origine tunisienne, à peine un mois de l’obtention de son diplôme il décroche un poste de travail à Lyon au sein de l’ITNSA.

 

L’interview

1-Revue de Révolution RH:  Tout d’abord nous tenons à te remercier d’avoir accepté cette interview et de nous consacrer ton temps.  Apres avoir obtenu ton diplôme avec mention très bien quels ont été les défis rencontrés en tant que jeune ingénieur?

 

Anis Allani: Les défis rencontrés en tant que jeune diplômé ont été la transition entre l’enseignement et le monde professionnel, ainsi que l’intégration dans ce monde. Les jeunes diplômés sont confrontés à certains obstacles notamment le manque d’expérience dans la recherche de l’emploi, d’où nombreux d’entre nous restent au chômage pendant de nombreuses années.

 

2-Revue de Révolution RH:  Tu es un jeune diplômé ayant obtenu 3 contrats d’embauche en France, gagné le prix du meilleur projet innovant  de Tunis lors de l’Imagine Cup 2016, le meilleur projet de la Région MENA (middle East and North Africa) qui t’a permis de travailler dans le siège de Microsoft a Seattle USA. Avec une expérience aussi riche quels ont été les critères qui ont fait que vous ayez choisis votre employeur parmi d’autres?

 

Anis Allani: En tant que jeune ingénieur mon point de vue et de ne pas s’arrêter à la rémunération mais de penser aux perspectives d’avenir. Pour cela j’ai mené une enquête sur internet, via les réseaux sociaux et en sollicitant mon réseau personnel pour essayer d’en savoir plus sur le fonctionnement interne de l’entreprise ainsi que ses objectifs pour savoir laquelle est la plus dynamique, la plus en forme, la plus disposée à  me proposer de perspectives d’avenir promettantes.

 

3-Revue de Révolution RH:  Si tu avais ta propre organisation quels seraient les critères primordiaux pour recruter un ingénieur?

 

Anis Allani: Personnellement, si j’avais ma propre organisation, les critères primordiaux pour recruter un ingénieur  seraient la motivation du candidat. Je préconise la motivation à l’expérience, c’est à dire que je préfère recruter des gens sans réelle expérience mais motivés que ceux ayant peu ou pas d’expérience mais moins motivés. La motivation peut faire la différence entre les candidats car c’est le facteur clé de succès de l’entreprise. La capacité à travailler en équipe est primordiale.  Comme le dit le proverbe « Le génie se pratique rarement en solo ». Donc pour résumer, Le candidat idéal doit donc être (sur)motivé et avoir une capacité de travailler en collaboration.

 

4-Revue de Révolution RH: Pensez-vous que la révolution tunisienne ait impacté le domaine de l’ingénierie? Si oui en quoi?

 

Anis Allani: La révolution tunisienne a peut-être impacté le domaine social, politique et presque tous les autres domaines dans le pays, mais je ne pense pas qu’elle ait impacté le domaine informatique en particulier.

 

5- Revue de Révolution RH:  Décrivez votre métier en 3 mots:

 

Anis Allani: Un bon ingénieur n’a pas à être forcément au top de la connaissance scientifique et ne fera pas forcément la meilleure technologie. Mon métier requiert un ingénieur performant qui sera capable de répondre aux besoins à temps.

 

Donc en trois mots: Besoin, Travail en équipe, Solution.

 

6- Revue de Révolution RH: Pensez-vous qu’un ingénieur en charge des ressources humaines ferait de meilleurs recrutements?

 

Anis Allani: Je pense pas qu’un ingénieur en charges des ressources humaines ferait de meilleurs recrutements, un ingénieur ne peut évaluer que la technicité du candidat, il y a la motivation, le leadership et comme j’ai dit précédemment un bon ingénieur n’a pas forcément à être au top de la connaissance scientifique.